Les cas de maladies causées par des agents pathogènes particulièrement dangereux ou mal diagnostiquées présentent des risques pour la santé publique et la prolifération. De nombreuses études ont démontré que dans les milieux à faibles ressources, et en particulier là où le paludisme est endémique, les patients qui se présentent dans les établissements de santé avec une maladie fébrile peuvent ne pas recevoir un diagnostic précis du fait, entre autres, de lacunes dans les protocoles différentiels et/ou d’une indisponibilité de tests diagnostiques. En Guinée, lorsque les patients se présentent au niveau communautaire ou préfectoral avec une maladie fébrile, les faiblesses des protocoles cliniques différentiels se traduisent généralement par le diagnostic d'une infection courante, notamment le paludisme et parfois la typhoïde, sans qu'aucun autre test ne soit effectué. À ce titre, la maladie fébrile aiguë représente une charge non quantifiée et indifférenciée pour le système de santé guinéen. Les agents pathogènes à l'origine d'épisodes fébriles dans la population, et les voies de transmission zoonotique qui peuvent les conduire, ne sont pas identifiés de manière systématique ni exhaustive. Cette situation constitut un défi spécifique pour les autorités de santé publique. Fever Project est un projet de recherche d'une durée de trois ans et avec le but de renforcer les capacités pour la réduction de la menace en Guinée et d'améliorer la sécurité sanitaire grâce à une approche intégrée de la santé humaine et animale en identifiant des étiologies à conséquences élevées des maladies fébriles aiguës chez l'homme. Les objectifs du projet sont les suivants: I) identifier les agents responsables de la maladie fébrile aiguë chez l'homme en Guinée; II) découvrir des preuves de la transmission d'agents pathogènes zoonotiques à conséquences élevées associés à une maladie fébrile aiguë; III) étudier les facteurs de risque liés aux maladies fébriles aiguë chez l'homme, y compris l'exposition aux animaux domestiques et péri-domestiques; et IV) améliorer les capacités de détection des agents pathogènes à conséquences élevées associés aux maladies fébriles aiguës.